Glion Institut de Hautes Études, école de formation à l’hôtellerie et au luxe basée en Suisse et au Royaume-Uni, vient de lancer un nouveau master autour du management des métiers de l’hospitalité en association avec l’Essec. L’occasion d’interroger Francine Cuagnier, sa directrice marketing, sur le sens de l’hospitalité en 2023.

Présentez-nous en quelques mots Glion Institut de Hautes Études

Francine Cuagnier : Nous sommes une institution suisse spécialisée dans les métiers de l’hospitalité et du luxe, qui a fêté ses 60 ans en 2022. Nous formons des étudiants après le bac en bachelor, après le bachelor en master et nous proposons également des executive masters pour les professionnels souhaitant se perfectionner.

Les jeunes débutent par des immersions en cuisine et en réception puis suivent des formations plus théoriques en management. Nous travaillons avec des chaînes internationales comme Accor, Marriott, Mandarin Oriental qui offrent des tremplins pour une carrière internationale. Actuellement nous avons environ 1700 étudiants sur nos trois campus, deux en Suisse et un à Londres, dont 500 étudiants en stage.

Vous venez de signer un partenariat avec l’Essec, en quoi consiste-t-il? 

F.C : Nous associons nos expertises pour proposer un Global Executive Master d’excellence autour du management des métiers de l’hospitalité. C’est un programme pour les personnes qui travaillent déjà dans ces métiers et souhaitent progresser plus rapidement dans la hiérarchie. Il peut être suivi en partie en ligne.

Ce programme démarrera en novembre 2023 et comprendra quatre modules d’enseignement en ligne de 12 semaines ainsi que quatre sessions de six jours sur différents campus : Glion à Montreux en Suisse, l’Essec à Singapour, Glion Londres et enfin l’Essec Paris-La Défense. Les quatre modules sont : nouvelles frontières de l’hôtellerie, amélioration de la performance financière, atteindre l’excellence opérationnelle, diriger la transformation. Le cursus se conclura par un projet entrepreneurial pour contribuer aux changements des métiers de l’hôtellerie.

Quel sens donnez-vous au mot hospitalité?

F.C : C’est un savoir-être, un sens du service, une intelligence émotionnelle, des « soft skills » que nous faisons en sorte de développer à travers des ateliers pratiques. La façon de s’habiller, la ponctualité en cours dénotent déjà un état d’esprit qui va s’affirmer en stage. Nous avons 95 nationalités différentes sur nos campus, chacun arrive avec sa manière d’être et va réagir différemment face à un problème. Les élèves vont apprendre au contact des autres cultures et intégrer un standard de service qui va ensuite s’adapter aux différentes marques de leurs futurs employeurs. En effet chaque chaîne hôtelière a sa culture de service.

Beaucoup de nos anciens étudiants travaillent également dans le monde du luxe, l’horlogerie, la joaillerie, la mode, la banque privée, autant de métiers qui recherchent les qualités d’écoute et de rigueur que l’on enseigne dans nos cursus.

Quelles sont les attentes des entreprises du luxe après le covid?

F.C : Ce qui a vraiment changé, c’est l’explosion de l’industrie du luxe et les besoins en ressources humaines des employeurs, plus encore qu’en 2019. Nos étudiants diplômés cette année ont un nombre d’opportunités incroyables dans des établissements prestigieux avec la possibilité de progressions très rapides. 50% d’entre eux restent en Europe, 35% vont en Asie, le reste se répartit dans le monde entier.


Propos recueillis par Pascale Caussat